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La diffusion d'HE dans les établissements de santé : une étude scientifique

La diffusion d'HE dans les établissements de santé : une étude scientifique

Une désinfection appropriée des surfaces environnementales des hôpitaux est indispensable pour éliminer les contaminants et réduire la propagation des maladies transmissibles. En effet, en raison de la présence de plusieurs souches multi-résistantes d'espèces microbiennes pathogènes (telles que Staphylococcus aureus, Clostridium difficile, Candida sp., Acinetobacter baumannii et Pseudomonas aeruginosa), l'utilisation de stratégies classiques d'assainissement environnemental (oxygène actif, hypochlorite, ammonium quaternaire… etc.) peuvent ne pas montrer l'efficacité adéquate pour atteindre leur éradication2. Parmi les stratégies alternatives à celles impliquant des agents assainissants conventionnels, l'utilisation des huiles essentielles (HE) représente une nouvelle solution sûre et efficace*. Le pouvoir antimicrobien de la diffusion d'HE a été largement étudié par plusieurs recherches. Ces dernières ont établi leur activité inhibitrice contre les bactéries, champignons, moisissures et levures. Les résultats de ces études ont donc mis en évidence le potentiel des HE et leurs composés en tant qu'outil d’assainissement et de contrôle des pathogènes environnementaux1,3,4.

Ainsi, l’équipe de Fabrizio Gelmini1, évalue pour la 1ère fois l’efficacité des HE dans la lutte contre les agents microbiens infectieux directement dans un établissement de santé. Gelmini et al. (2016)1 ont combiné la diffusion des HE à un protocole de nettoyage standard. Ceci dans le but de réduire et contrôler la contamination microbienne au sein de la Fondation ‘Don Ambrogio Cacciamatta’. Une structure résidentielle de soins de santé de 112 lits sur deux étages (environ 1060 m2).

Expérimentation:

Le mélange d'HE de Lavandula angustifolia 24%, Melaleuca cajuputii 24%, Abies sibirica 20%, Myrtus communis 20% et Pelargonium graveolens (Geranium bourbon) 12% a ainsi été diffusé. Et ce, avec des diffuseurs à ultrasons remplis quotidiennement avec 500 ml d'eau et 100 ml de mélange d’HE (soit 0,02% v/v). Une diffusion continue durant la journée et 8 h pendant la nuit, tous les jours pendant toute la durée de l'exercice. L’étude a s'est réalisée sur 2 étages comptant 16 chambres et accueillant 32 patients.

Au 1er étage, les diffuseurs ultrasoniques ont été placés dans 2 chambres sur 8. Pendant la journée, les portes des chambres étaient maintenues ouvertes. Ceci pour permettre à la diffusion des HE d’atteindre toutes les pièces de l’étage.

De même, le 2ème étage a été soumis à des procédures de désinfection standard uniquement (contrôle).

Dans l'ensemble, l’analyse microbiologique de la charge microbienne a été mesurée par des lames de contact (HycheckTM “Total Count” and “Yeast and Mold”, Beckton Dickinson, USA), placées dans 5 points aléatoires des chambres (tables, armoires) et couloirs (mains courantes). Dans ces conditions, l'échantillonnage a été effectué tous les 30 jours pendant 5 mois (T0 = référence, T1 = 30ème jour, T2 = 60ème jour, T3 = 90ème jour, T4 = 120ème jour et T5 = 150ème jour). Cependant, pour évaluer la charge bactérienne habituelle et exclure les actions antimicrobiennes non attachés aux HE, la diffusion a été suspendue pendant les 30 premiers jours (T0) et les 30 derniers jours (T5).

Résultats:

Comparaison Test désinfectant - avec/sans Diffusion HE
Fig. 1

 

Fig. 2 - confirme l'action antimicrobienne des HE
Fig. 2

 

- La constatation visuelle montre que le protocole de désinfectant conventionnel seul n'a pas d’effet perceptible sur la présence de colonies bactériennes (Fig. 1A). Inversement, une diminution spectaculaire de la croissance bactérienne était évidente lorsque le désinfectant conventionnel était combiné à la diffusion des HE (Fig. 1B) .
- La charge de contamination microbienne la plus élevée s'est observée sur des surfaces de table: 100-200 colonies/cm2. On compte: 10-30 colonies/cm2 sur les armoires et 30-80 colonies/cm2 sur les mains courantes (couloir).
- On enregistre une réduction importante de la charge microbienne induite par l'exposition au mélange d’HE jusqu'au quatrième mois de traitement; andgt;90% sur les tables et andgt;75% sur les armoires (Fig. 2).
- En revanche, la population bactérienne sur les mains courantes des couloirs traités et témoins n'a pas montré de différence significative dans les dénombrements bactériens moyens mesurés. Cela indique donc que la concentration plus faible en HE dans les couloirs, en raison à la dilution dans l'air, réduit leur capacité à inhiber la croissance microbienne.

Quant à la diffusion d’HE dans les chambres, elle a provoqué une réduction spectaculaire de la contamination microbienne. Par conséquent, une réduction des transmissions d'infection avec diminution concomitante de l'administration des médicaments. Diminutions des prescriptions d'antibiotiques (70%), de mucolytiques (100%), de bronchodilatateurs (100%) et de stéroïdes (67%) et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (33%) ont été observées. Tout ceci sans effets indésirables sur les patients.

  • Aucun effet nocif signalé dû à la diffusion du mélange d’HE pendant la durée de l'étude
  • Un mois après la suspension de la diffusion, les valeurs de contamination microbienne dans les chambres ont augmenté pour recouvrir celles mesurées dans les salles de contrôle. Ceci confirmant ainsi l'action antimicrobienne des HE

Conclusion:

Cette étude démontre essentiellement que la diffusion d'HE combinée à des procédures d'assainissement standard a un grand intérêt potentiel pour réduire la contamination microbienne. Et ainsi diminuer la consommation de médicaments pharmaceutiques dans un établissement de soins de santé. Enfin, les résultats soulignent l'utilité des substances volatiles bioactives des HE dans le contrôle et la réduction de la contamination hospitalière des microbes environnementaux. 

A. Zhiri

*Dans la mesure où les règles de base en matière de diffusion se trouvent respectées :

  • ne pas diffuser les HE dans des lieux fermés. De même que les appareils qui rejettent de l’ozone et des radicaux hydroxyles dans l’air
  • À priori, bien maîtriser le processus de la diffusion; la durée de la diffusion, la quantité d’HE à diffuser en fonction de l’espace
  • être doublement vigilant dans les crèches, écoles, hôpitaux, maisons de repos
  • Enfin, ventiler régulièrement pour diminuer l'exposition des HE aux polluants de l'air intérieur…

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A lire également : Les règles de base de la diffusion

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Références:
1 Gelmini, F., Belotti, L., Vecchi, S., Testa, C., and Beretta, G. (2016). Air dispersed essential oils combined with standard sanitization procedures for environmental microbiota control in nosocomial hospitalization rooms. Complementary therapies in medicine, 25, 113-119
2 Lang, G. and Buchbauer, G. (2012). A review on recent research results (2008–2010) on essential oils as antimicrobials and antifungals. Flavour and Fragrance J., 27(1), 13-39
3 Laird, K. et al. (2012). Reduction of surface contamination and biofilms of Enterococcus sp. and Staphylococcus aureus using a citrus-based vapour. J. of Hospital Infection, 80(1)
4 Ali, A. et al. (2015). Application of lemongrass oil in vapour phase for the effective control of anthracnose of ‘Sekaki’papaya. J. of applied microbiology, 118(6), 1456-1464

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En touchant notre cerveau limbique, siège des émotions, sans passer par le filtre (rouleau compresseur) de notre raison, l’odeur d’une huile essentielle possède un pouvoir étonnant. Combinée aux vertus thérapeutiques de ses molécules, elle favorise une approche holistique et multi sensorielle de la personne qui en bénéficie. On le sait : la diffusion possède cette capacité de nous faire voyager en un instant. Elle nous transporte et nous soulève, en particulier si le mélange olfactif se réalise avec raffinement et subtilité. C’est pourquoi Pranarôm est parti à Grasse, à la recherche d’un nez pour refondre toute sa gamme de synergie diffusion. Les Diffusables étaient nés. Composer comme un musicien Le métier de nez a toujours fasciné et pour causeandnbsp;: il doit être capable de recenser plus de 1500 odeurs mais aussi savoir comment les combiner, c’est-à-dire connaître les accords de base utilisés depuis des générations tout en étant capable de s’en détacher suffisamment pour en créer de nouveaux. L’idée étant d’offrir au monde de nouvelles compositions uniques et étonnantes capables de provoquer une émotion. Le plaisir sensuel d’une odeur inédite Manipuler les huiles essentielles, matières nobles, riches et puissantes, a représenté un défi de taille pour notre nez. En effet, les instructions sont très précises. Conserver les HE de base des synergies d’origines pour leurs vertus thérapeutiques tout en créant un véritable parfum aux HE 100%, 100% bios. L’objectif ? Combiner les énergies subtiles des huiles essentielles et la complexité de leurs odeurs. Notre nez a ainsi, tel un chef d’orchestre, cherché à offrir des perceptions nouvelles. A rendre hommage à la beauté de la nature et à faciliter les sensations émotionnelles qu’elles pouvaient provoquer en nous. Des symphonies olfactives Car c’est bien de cela qu’il s’agit : rendre aux odeurs leur pouvoir fascinant pour sublimer le quotidien. En combinant à la fois une odeur délicate et des vertus thérapeutiques, les huiles essentielles sont particulièrement bien placées dans la création de parfums à diffuser. Les Diffusables de Pranarôm sont nés de ces passions cumulées d’un nez et d’un pharmacien pour la complexité de la nature et les multiples facettes par lesquelles nous pouvons l’appréhender. Et ce, en se laissant envoûter par elle à travers nos sens.

Associer les huiles essentielles et la réflexologie plantaire : une étude clinique

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